La free party du jour de l’An, entre étonnement et agacement

Publié : 5 janvier 2021 à 10h16 par Christophe HUBERT

Crédit : @Cesar de Miranda - Pexels

Si 2020 s’est déroulée sans fêtes, elle s’est clôturée sur des sons électro ! Il y a eu les shows de David Guetta, de Jean Michel Jarre… mais aussi cette free party organisée à Lieuron près de Rennes et qui a rassemblée 2500 personnes le soir du nouvel An.


Une enquête judiciaire a été ouverte et le principal accusé a été déféré au parquet de Rennes hier, lundi 04 janvier. 


Mis en examen, il a été placé en détention provisoire. Au total, 16 délits ont été relevés par la justice, de sorte que les organisateurs encourent jusqu’à 10 ans de prison, sanction possible jugée évidemment extrêmement lourde par le mouvement des free parties.


Chacun se fera son opinion sur l’opportunité d’organiser, de participer à une fête, de facto illégale (c’est toujours le cas d’une free party), qui plus est en période de crise sanitaire. D’ailleurs le débat agite la scène électronique française réputée diverse.


Kevin Ringeval, est l’un des animateurs de la Sphere Electronique et membre de l’association Technopol, il revient sur la teuf du 31 décembre et sa perception par les acteurs du monde électro…



Une brouille et parfois, le ton qui monte entre des acteurs électro soucieux de l’image de la scène (il en va de l'image de leur entreprise, de leurs projets), et les tenants d’une fête libre  fidèles à leurs convictions (d’ailleurs vous verrez ci-dessous – dans une vidéo de nos confrères de Ouest France - que certains organisateurs ne regrettent rien).



Alors, est-ce que cette free party du Nouvel An a impacté l’image de la scène électronique (en occupant les chaines d’infos pendant de longues heures), est-ce que le travail mené l’an passé pour structurer la scène et peser face aux pouvoirs publics (c’est la fameuse Sphere Electronique dont on vous parlait ici) est à refaire ? Bref, est-ce que quelques teuffeurs ont tué dans l’œuf l’action de centaines d’acteurs électro ? Eh bien heureusement, la réponse de Kevin Ringeval, c’est non…



1645 verbalisations, une personne placée en garde à vue pour cette free party organisée à Lieuron. Et c’est certain, elle ne réconciliera pas dans l’immédiat des acteurs aux intérêts divergents.


La teuf teste en revanche la solidité de la nouvelle Sphère Electronique et l’unité de la scène française, encore en construction. Le début d'année est rempli d'espoir alors formulons un voeu : que de cette soirée du 31 décembre naisse une scène plus forte, qui aura maintenu le dialogue coûte que coûte, entre des acteurs que parfois tout oppose.