La scène française au Zénith (pas pour tout le monde) !
Publié : 13 janvier 2021 à 10h24 par Christophe HUBERT
Crédit : @fabrizioverrecchia / unsplash.com
Résistante, la scène musicale française ! L’année 2020 qui fut si particulière est marquée par une solidité des artistes tricolores, d’autant plus notable que l’année a connu l’effondrement des industries culturelles, en France comme en Europe, comme ailleurs dans le monde.
Et c’est le SNEP qui nous confirme cela. Le syndicat national de l’édition phonographique explique que pour la 3ème année consécutive, 19 des 20 meilleures ventes d’albums sont des productions françaises – ET surtout - chantées en français !
Jolie performance et tendance forte ajoute le SNEP qui rejette l’idée d’un épiphénomène : depuis 6 ans, 17 à 19 productions françaises figurent systématiquement dans les 20 meilleures ventes annuelles d’albums.
Et cette bonne santé musicale concerne aussi – on s’en réjouit – les jeunes talents français qui représentent 20 à 25% des albums du Top 200, signe que la scène se régénère régulièrement.
Attention, disclaimer, cette info supplémentaire est susceptible de heurter la sensibilité et le petit cœur des amoureux d’électro
Une scène française au zénith, une nouvelle génération qui se fait une place au soleil… de bonnes nouvelles mais un gros hic : ces performances sont surtout assurées par la scène des musiques urbaines. Rien que sur le Top 20 des ventes d’albums, on peut citer Ninho – avec 2 projets, Maes, Dadju, Nekfeu, Jul, Soprano, Hatik et PNL.
Conséquence, peu à peu l’électro made in France s’efface. Ainsi, il nous faut attendre la 129e place (sur 200 !) pour trouver de l’électro, grâce au Bon Entendeur et son album « Aller / Retour ». Puis DJ Snake à la 153e place (pour l’album « Carte Blanche »).
Une année de confinement et d’absence de clubs/festivals est donc visiblement peu porteuse pour l’électro française.