Le sound system détruit lors de la free party de Redon

Les collectifs de free party l’ont dit et dénoncé : leur matériel de sonorisation a été détruit par la police, lors de la free party de Redon (au sud de Rennes) du week-end dernier.

Une information qui n’a été confirmé qu’hier par le préfet d’Ille-et-Vilaine. D’après l’AFP, Emmanuel Berthier a reconnu que du matériel avait été rendu "inopérant", terme qui ne manquera pas d’accentuer la colère des partisans de la fête libre.

"Je n'ai donné aucun ordre de destruction de matériel. La justice se prononcera si elle est saisie d'éventuels contentieux"

"Certains systèmes de son ont pu être saisis, d’autres ont dû être rendus inopérants", a précisé le préfet. Selon Victor Lacroix, président de Média’son (association de promotion des musiques actuelles), toujours cité par l’AFP - l'évaluation des dégâts était toujours en cours mais déjà estimée à environ "100/150.000 euros".

Voilà donc pour les faits, déjà corroborés lors de la free party, par de nombreuses photos et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrant les forces de l’ordre taper sur les enceintes. Et cela pose un gros problème de la légalité car le préfet Emmanuel Berthier a déclaré "Je n'ai donné aucun ordre de destruction de matériel. La justice se prononcera si elle est saisie d'éventuels contentieux".

Pour rappel, la free party de Redon a réuni jusqu'à 1.500 participants et mobilisé quelques 400 gendarmes et CRS. Des affrontements ont fait plusieurs blessés des deux côtés, dont un jeune fêtard qui a eu la main arrachée et 21 gendarmes blessés.

[AFP]