Les discothèques saisissent le Conseil d'Etat
6 mai 2021 à 10h26 par Christophe HUBERT
Crédit : @janyck / unsplash
On vous en parlait déjà en début de semaine, les clubs et discothèques enragent de voir commerces, bars et restaurants planifier leur déconfinement, quand les lieux festifs ne se voient proposer aucune sortie du tunnel.
Le collectif nantais Culture Bar-Bars (qui a lancé l’an dernier les Etats Généraux du droit à la fête) et le syndicat UMIH ont publié mardi un communiqué appelant à ce que les discothèques soient traitées sur un pied d’égalité avec les autres endroits culturels.
Las, sans réponse, l’UMIH vient de décider de porter l’affaire en justice, en l’espèce devant le Conseil d’Etat. Le syndicat demande une réouverture des établissements de nuit, le 30 juin prochain. Une requête d’urgence qui insiste donc sur la discrimination dont sont victimes les discothèques, seul secteur d’activité à n'avoir aucune date de réouverture.
Depuis le début de la crise sanitaire, le secteur des clubs et discothèques (mais il en va, en réalité, de l’ensemble des acteurs des musiques électroniques) dénonce le manque de considération voire un mépris des pouvoirs publics. Certes il est – comme chaque pan de l’économie française – aidé financièrement par l’Etat mais peu considéré. La dimension culturelle, l'attrait touristique des clubs et discothèques sont souvent mal appréhendés, et leurs spécificités, mal connues.
Roland Heguy, Président de l’UMIH déclare ainsi "Le secteur des discothèques en France comporte 1.600 entreprises, le chiffre d’affaires généré par ce secteur est d’environ 1 milliard d’euros et emploie près de 30.000 salariés. […] Le voir disparaître progressivement, avec déjà plus de 100 fermetures définitives, est une catastrophe pour le tourisme français !"