Rave party près de Lyon : l’impasse sécuritaire ?

Publié : 17 mars 2025 à 13h02 par
Christophe HUBERT

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Crédit : @pexels-jotashoots

Rave party près de Lyon : l’impasse sécuritaire ?


Où sont passées les bonnes résolutions, l’esprit de dialogue et d’écoute ? C’est franchement la question qu’on se pose après la rave party qui vient de se dérouler à Feyzin, près de Lyon, dans un hangar désaffecté.


Elle s’est achevée dimanche avec pour bilan, de nouvelles confrontations avec les forces de l’ordre. Plutôt modeste, la rave party a rassemblé 300 personnes. Non autorisée (comme toujours), elle a fait l’objet d’un déploiement policier pour déloger (à deux reprises) les fêtards. En vain.


La préfecture du Rhône affirme que le matériel sons et qu’un groupe électrogène ont été tout de même saisis, par les forces de l'ordre. Policiers qui ont essuyé des "jets de projectiles". 5 d'entre eux ont été blessés.


Par ailleurs, un jeune homme a été hospitalisé avec un pronostic vital engagé, victime d'un malaise. Et si le maire de Feyzin parle d’un événement « calme », évoque « un gros nettoyage » accompli par les organisateurs, on ne peut que noter qu’une fois de plus, le dialogue de sourds a tendu inutilement l’atmosphère.


Pourtant, rappelons qu’une loi de 2002, prévoit des instances de dialogue entre autorités et tenants de la fête libre, ces rave party par essence illégales. Des échanges qui s’effondrent face à une logique clairement sécuritaire, observée ces derniers mois avec des raves ayant conduit, non seulement à des saisies de matériels, à des charges policières, mais aussi à des amendes distribuées en masse aux fêtards et aux organisateurs –  l’an dernier, en marge d’une rave à Saumur, le total des amendes dressées dépassait les 650.000 euros ! Pour quel résultat ? Une baisse du nombre de raves parties en France ? Même pas.


L’histoire nous a enseigné que la confrontation entre forces de l’ordre et fêtards peut engendrer des drames, il est donc urgent de revenir à l’esprit de la loi de 2002, faux semblant typiquement français - certes - mais qui fixait un cadre. Elle responsabilisait autant les organisateurs de rave party, qu’elle laissait aux élus et acteurs locaux le soin de cadrer le meilleur dispositif, notamment via la mise à disposition de terrains adéquats.