Eric Prydz : une prestation magique dans une ambiance désolante

Le week-end dernier a été marqué par l’Ultra Music Festival de Miami, une grande messe réunissant les plus grands noms de la scène électronique mondiale.

De David Guetta à Carl Cox en passant par Charlotte de Witte et Oliver Heldens, à quelques exceptions près, ils y étaient tous. Et à tête reposée, celui qui a le plus marqué les esprits, c’est Eric Prydz. Le producteur suédois, connu pour sa scénographie grandiose, intitulé « Holo » pour hologramme, a délivré une prestation magique dans une ambiance pourtant très pauvre.

Durant 1h30, des hologrammes gigantesques en 4D ont défilé derrière lui révolutionnant l’expérience du club habituel. Des baleines géantes, un homme avec un masque à gaz essayant de sortir de l’écran, en passant par l’atterrissage d’une fusée, le live « Holo » d’Eric Prydz est fait pour être vu, plus que pour être écouté. On ne retient d’ailleurs absolument pas sa prestation musicale, plutôt décevante.

Autre point marquant de ce live, l’ambiance sur place qui se limite à filmer le show. On a rarement vu autant de portables en simultanée lors d’un concert, ce qui est compréhensible au vu de la prouesse technologique, mais qui pose tout de même question, notamment sur l’individualité de la société. Un club ne devrait-il pas être un lieu d'échange et de partage ? N'est-ce pas la question qu'insinue le DJ avec l'hologramme du portable filmant le public, lui même en train de filmer le live, une vraie mise en abyme. 

Des images qui font ressurgir la fameuse question : faut-il interdire les portables lors des concerts ? À vous de nous le dire.