Toujours moins de clubs en Angleterre
14 février 2024 à 12h51 par Christophe HUBERT
Toujours moins de clubs en Angleterre
Partout en Europe, le modèle du club comme lieu de fête sans égal, est remis en cause. Depuis la crise Covid, d’autres endroits sont apparus comme d’excellentes alternatives, sans parler du retour des warehouses, soirées éphémères et de l’habitude, prise par une génération, de faire la fête autrement.
Et c’est dans cette atmosphère que la NTIA (Night Times Industries Association), comprenez l’association de l’industrie des clubs au Royaume Uni, a rendu son rapport annuel.
Le premier enseignement est aussi frappant que désespérant puisqu’il souligne une tendance de fond : 4% des clubs anglais ont fermé en 2023. 31 établissements ont baissé le rideau, et cela fait plusieurs années que le phénomène s’amplifie. Depuis la pandémie, les Anglais ont perdu 32% de leurs discothèques.
Le rapport de la NTIA explore en réponse, plusieurs stratégies pour redresser la barre comme la nécessité pour les clubs de la jouer collectif, et d’obtenir des pouvoirs publics, une meilleure reconnaissance des musiques et cultures électroniques.
La disparition des clubs, phénomène étrange, surtout en Angleterre où l’électro est le 2e genre musical le plus écouté, où 30% des artistes qui se produisent en festivals sont des artistes électro ou encore, un pays qui reçoit chaque année, plus de 300 festivals électro et fait tourner plus de 19.500 artistes. Bref, l’offre est là et la demande également. L’hécatombe que vivent les clubs doit donc nous alerter tous et toutes car ils représentent encore le cœur battant de l’électro, le principal lieu de rencontres entre les DJs/producteurs et leur public.
Le rapport souligne enfin l’importance culturelle comme économique des musiques électroniques, secteur qui pèse 2,9 milliards d’euros en Angleterre. Un chiffre en baisse de 9% par rapport à l’an dernier.