1988 Live Club : S.O.S club en détresse

1988 Live Club : S.O.S club en détresse…

Deux c’est une coïncidence, 10 cela devient un problème. Un peu partout sur le territoire, les clubs et discothèques se retrouvent face à des soucis qui, au bout du compte, risquent de conduire à leur disparition. Projets immobiliers, conflits de voisinage, envolée des coûts, sécurité et populisme de certains élus, la nuit paye cash.

Dernier exemple en date : le 1988 Live club, institution des fêtes rennaises qui célèbre actuellement son dixième anniversaire dans un fort état de stress. Pourquoi ? Parce que le club de Rennes a appris qu’il faisait l'objet d'un arrêté permettant une future expropriation. C’est le préfet d’Ille et Vilaine qui l’a publié en octobre dernier, dans le cadre d’un gros projet d’aménagement de la ville et de quartier du Colombier, EuroRennes. Premier problème, le club n’a pas été informé et l’a même appris deux mois plus tard.

Second problème, la décision est une véritable épée de Damoclès au-dessus de la tête du 1988 Live Club car il stipule que la Mairie de Rennes a la possibilité - pendant 5 ans – d’exproprier les lieux, pour utilité publique. Ça peut tomber demain, ça peut attendre 5 ans…

La municipalité fait savoir que le sort du club n’est pas acté, laissant penser que le 88 pourrait être intégré dans le futur projet immobilier. A voir donc comment la situation évolue mais le dossier du 1988 Live Club montre à nouveau le peu de cas que beaucoup d’élus font des clubs et discothèques. Clubs qui sont pourtant des lieux culturels que les politiques devraient défendre. Ce réaménagement aurait-il été géré de la même façon avec, non pas un club, mais un théâtre ou un musée ?

Le rôle culturel du 88 n’est lui, plus a démontré. Ce haut lieu des nuits rennaises accueille chaque année plus de 125.000 personnes, d’après son directeur. Sébastien Bétin qui dénonce donc un manque d’écoute et qui demande un peu considération et de respect pour le travail de son établissement.

Espérons que son 10e anniversaire ne sera en effet pas le dernier.