Ils sont DJs, ils sont iraniens...

Publié : 30 novembre 2022 à 13h38 par Christophe HUBERT

Image d'illustration

Crédit : @instagram.com/djsharam

Ils et elles sont DJs, ils et elles sont iranien(ne)s.


L'Iran est sous le coup d'une vague de contestation massive et inédite, depuis plusieurs semaines et depuis la mort de Mahsa Amini, assassinée par la police des mœurs.


La répression des manifestations a fait au moins 448 morts, d’après le dernier bilan publié hier mardi, par l'ONG Iran Human Rights. Difficile en effet d’avoir accès à une information fiable tant le pays est verrouillé, tant la censure sévit. Ceci dit, les autorités iraniennes ont pour la première fois fait état de la mort de plus 300 personnes, bilan dans lequel figurent des dizaines de membres des forces de l'ordre.


Un tournant dans l’histoire de l’Iran, entre contestation et révolution, des femmes dans un premier temps, de la population dans son ensemble désormais. Son combat nous touche évidemment. Parce qu’il mobilise un peuple qui a soif de liberté, parce qu’il jette dans la rue, une jeunesse iranienne qui aspire à embrasser le monde. Une jeunesse et des artistes qui bien souvent, doivent quitter famille et pays pour pouvoir exprimer leur art. Etre DJ, producteur, faire la fête tout cela n'est pas autorisé en Iran, du moins pas la notion de fête que nous connaissons.


Voici une liste d’artistes, de DJs iranien(e)s qui s’illustrent… et qui n’oublient pas la mobilisation actuellement en cours en Iran.


Les plus connus, Dubfire & Sharam


Dubfire n'a pas besoin d'être présenté. C’est l’un des artistes majeurs de la scène techno, l’homme le label SCI+TEC. Irano-américain, originaire de Téhéran, il est aussi la moitié de Deep Dish avec son acolyte – lui aussi iranien, Sharam. Parmi les réussites du duo, une nomination aux Grammy Awards pour leur remix de "Music" de Madonna.


Régulièrement, ces artistes témoignent de leur solidarité avec la mobilisation iranienne, notamment via les réseaux sociaux.



 


Behrouz


Dans le temple mondial de la house, Behrouz a longtemps tenu son rang, notamment dans les clubs d’Ibiza. Moins présent ces temps-ci, l’artiste d’origine iranienne est malade et donc éloigné des clubs et des platines. Ce qui ne l’empêche pas lui non plus de témoigner sa solidarité.


Behrouz qui souligne d’ailleurs – ce sera notre conclusion – que son nom signifie en farsi (langue parlée par les iraniennes et iraniens) : « des jours meilleurs ». Et ce que ce l’on souhaite vivement au peuple iranien.