Eté 2024, la revanche des « petits » artistes ?

Eté 2024 : la revanche des « petits » artistes ?

Y’a-t-il désormais une prime aux « petits » artistes ou du moins, aux artistes indépendants, sur les réseaux sociaux ?

La question se pose quand on observe que plus de la moitié des hits de l’été qui ont déferlé sur Tiktok cette année (et sur la planète entière), sont distribués en indépendants, comprenez sans l’aide des géants de la musique que sont Sony, Warner ou Universal.

De quoi renforcer le discours entendu depuis quelques mois, sur l’émergence d’une middle class, d’une classe moyenne des artistes – plus tout à fait inconnu, pas encore des stars mais qui parviennent désormais, et grâce au public (autant qu’aux algorithmes), à se faire une place au soleil.

Pourquoi c’est intéressant ? Parce que cela vient battre en brèche l’idée que les plateformes de streaming et réseaux sociaux ne favoriseraient que les grosses stars aux dépens des autres artistes. Parce que c’est le signe que peut se consolider un écosystème d’artistes et labels indépendants qui parfois, buvaient la tasse dans ce monde musical en perpétuel mouvement. Enfin, c’est intéressant car cela permet aux scènes musicales de se régénérer différemment, sans être en permanence dans la quête de rentabilité (je produis ça car c’est ça qui marche en ce moment…) ou à subir les impératifs de maisons de disques.

Prenons en exemple, le morceau reggaeton « Gata Only » a fait l’objet de 15 millions de vidéos sur Tiktok. Le clip original lui, s’envole à 352 millions de clics… pas mal pour un titre sorti il y a à peine 6 mois par un duo chilien jusqu’à alors, complètement inconnu !

Artistes inconnus transformés en stars de l’été, morceaux obscurs célébrés comme des hits, régions musicales qui trouvent un débouché mondial, voilà ce que permet aussi l’émergence d’une classe moyenne sur Tiktok et plus globalement, sur les réseaux sociaux. La victoire de David contre Goliath est-elle imminente ?!