La jeunesse boude-t-elle les clubs ?

Alors qu’en cette rentrée on parle d’un été record en termes de fréquentation pour les gros festivals, une étude britannique a récemment démontré que les jeunes étaient moins enclin à sortir dans les clubs.

Intitulée « Are U Going Out », l’étude nous explique que les millenials, (1981 et 1996) et la génération Z (1997 et 2012) seraient moins intéressés par les clubs depuis la crise du Covid.

Les raisons : le budget et la difficulté à motiver ses amis.

Mais quand est-il en France ? On a posé la question à Victorien, le chargé de communication du mythique Rex Club à Paris et pour lui : « On ne ressent pas de baisse de fréquentation, sur la dizaine d’événements qu’on a faits, le public était au rendez-vous ».

À Rennes, même chose du côté du 1988 Live Club. Selon Remy Gourlaouen, directeur artistique du lieu, « on touche du bois, mais le 88 ne ressent pas pour l’instant de baisse de fréquentation ». En cause, le fait que le club rennais n’ait "pas de concurrence direct dans la capitale bretonne, excepté les SMAC" (salles de musiques actuelles).

À l’image du Rex Club et du 1988, les clubs qui fonctionnent aujourd’hui sont ceux qui se diversifient et qui font tourner leur clientèle en multipliant leurs programmations et en diversifiant les soirées (house, techno, hip-hop, rock…).

Il ne faut pas confondre clubs et discothèques

Toujours selon Remy, si les clubs ne semblent pas concernés par cette étude, la situation est différente pour les discothèques classiques « avec son dj résident qui joue la musique commerciale du moment » puisque la clientèle n’est plus la même que celle des années 80 où « l’on se retrouvait dans le même endroit pour créer du lien social, aujourd’hui on va en club pour voir un artiste que l’on aime ».

Le vrai danger pour les club culture se cacherait probablement plus du côté de l’inflation total des coûts artistiques, à savoir les cachets des artistes, le prix du trajet, du logement, et tout ce dont l’artiste a besoin.