Le gouvernement anglais veut-il la mort des clubs ?
Publié : 4 avril 2023 à 12h30 par Christophe HUBERT
Printworks London
Crédit : @instagram.com/printworkslondon
Le gouvernement anglais veut-il la mort des clubs ?
Le gouvernement anglais veut la mort des clubs ! C’est en substance ce que vient de déclarer la NTIA (pour Night Time Industries Association), comprenez l’association de défense de l’industrie de la nuit au Royaume Uni.
D’après elle, le gouvernement de Rishi Sunak laisse les clubs mourir dans le pays, leur fermeture ayant atteint un niveau particulièrement alarmant.
En cause, la fin du programme d’aide énergétique (alors que l’inflation continue de flamber en Angleterre) qui, d’après la NTIA aura un impact très négatif sur les clubs, dans le contexte de flambée des prix de l'énergie. Certains lieux festifs prévoient une hausse de leurs coûts de fonctionnement de l’ordre de 100% dans les prochains mois.
"Une hausse de la colère et de la frustration dans toute l'industrie de la nuit"
Les clubs sont une institution britannique, écrit la NTIA, « une plate-forme permettant aux artistes nouveaux et anciens de se produire et d'accéder au public, permettant aux gens de danser et de se socialiser. Le gouvernement actuel n'a jamais reconnu la valeur de ce secteur et continue de saper son importance, comme il l'a fait à la fin des années 80 lorsque la scène s'est réunie pour lutter pour la liberté de danser. »
La NTIA se dit vigilante mais pessimiste : « Fermer intentionnellement nos clubs, ignorer le problème immédiat et accepter les pertes n'est pas une approche acceptable, et aura un impact considérable sur l'avenir du secteur ». Pessimiste et menaçante : « Il est inévitable que nous assistions à une hausse de la colère et de la frustration dans toute l'industrie de la nuit ».
Bref, un plaidoyer pour les clubs et des accusations fortes contre le gouvernement, accusé non seulement de laisser les lieux mourir mais en plus, de s’en réjouir. Reste à voir quelle sera la réponse des autorités britanniques, qui s’étaient déjà montrer hautaines et méprisantes vis-à-vis des clubs et des DJs, durant la crise Covid.