Les femmes, ces grandes oubliées du TOP 100 DJ
Publié : 28 octobre 2022 à 19h56 par Sophie DIAS
Les femmes dans le TOP 100 DJ
Crédit : Instagram / Peggy Gou
Le monde de la musique électronique a été pas mal bousculé hier avec les nouveaux résultats du TOP 100 DJ. Comme on vous le disait hier à l’antenne, c’est Martin Garrix qui a été élu DJ n°1 mondial, mais nous ce qui nous intéresse maintenant, c’est la place de la Femme (avec un grand F) dans ce fameux classement.
Et autant vous dire qu’il faut les chercher pour les trouver… On en compte 12 cette année dans le classement, 12 femmes contre 88 hommes…
Parmi elles, Charlotte de Witte qui gagne 9 places et arrive 14e, Peggy Gou est 24e, Mariana Bo (34e), Amélie Lens (37e), les sœurs Nervo (40e), Alison Wonderland (47e) Déborah de Luca (50e), Nora En Pure (57e), Mattn (78e), Miss K8 (89e), Le Twins (92e) Kaka (95e) , Maya Jane Coles (97e)... et c'est tout !
La seule bonne nouvelle, c’est qu’elles ont quasiment toutes fait une belle progression, on pense entre autre à Charlotte de Witte qui a grimpé de 9 places, 14 pour Peggy Gou, 6 pour Marianne Bo, 7 pour Amélie Lens…
De nouvelles femmes ont également fait leur entrée dans le classement. On pense entre autres à Déborah de Luca, Le Twins et Maya Jane Coles.
Du côté des mauvaises nouvelles, les sœurs Nervo chutent de 22 places, passant de 18e à 40e meilleures djs du monde…
Une qui a totalement disparu des radars, c’est Nina Kraviz qui était pourtant 54e l’an dernier...
Ce nouveau classement nous fait ressentir une nouvelle fois le même sentiment : l’incompréhension. Difficile de croire qu’en 2022, les femmes soient une nouvelle fois si mal représentées.
Source : Pexels / Rodnae Productions
Pourtant, elles n’hésitent pas à mettre les bouchées doubles pour s’implanter dans ce milieu si difficile. On vous parlait d’ailleurs des difficultés rencontrées par les femmes dans le milieu artistique à travers plusieurs articles. On avait d’ailleurs vu arriver le #Metoo dans les musiques électro et #Musictoo il y a quelques années.
La semaine dernière, l’autrice Chloé Thibaud a même sorti « Toutes pour la musique », un livre qui dénonce le sexisme de l’industrie musicale et des médias.
On se rappelle également du manifeste F.EM.M. (Femmes Engagées des Métiers de la Musique) publié en 2019 où plus de 700 professionnelles de la musique (djs, compositrices, manageuses, techniciennes) demandaient de mettre un terme au sexisme ambiant dans le milieu musical... Le combat est donc (très) loin d'être terminé.