Taxe sur le streaming, c’est reparti pour un tour !
20 novembre 2023 à 12h24 par Christophe HUBERT
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Crédit : Pixabay
Taxe sur le streaming, c’est reparti pour un tour !
Comme ailleurs, la politique a horreur du vide et cherche donc à le combler. Alors que la filière musicale était dans l’attente concernant la taxe sur le streaming et le financement du Centre National de la Musique, les sénateurs sont venus rajouter leur proposition, en l’occurrence des amendements adoptés, au budget de l’Etat.
Ils prévoient la création de cette taxe sur les plateformes de streaming musical qui, loin de régler les problèmes, ne fait que relancer la machine à divisions. Car cette taxe, elle fait s’opposer de nombreux acteurs musicaux. Et pas seulement dans un match « classique » entre grosses majors de la musique vs labels indépendants ou grosses plateformes vs de plus petites.
Ils sont nombreux à protester contre cet impôt de l’ordre d’1,75% – qu’Emmanuel Macron lui-même promettait d’instaurer, si les acteurs de la filière musicale ne parvenaient pas à se mettre d’accord sur le financement du Centre National de la Musique. A trouver 30 ou 40 millions d’euros. Sauf que la menace présidentielle n’a pas été mise à exécution et depuis 1 mois, tout le monde naviguait à vue. Les Sénateurs viennent de réveiller le secteur :
Le Syndicat des éditeurs de service de musique en ligne (ESML), tout d’abord, qui regroupe les plateformes Deezer, Qobuz et Spotify. Il dénonce des « pertes pour les artistes et créateurs français ».
Le Snep, ensuite - Syndicat national de l’édition phonographique - a également dénoncé « un impôt » au « bénéfice de quelques oligarques du disque et du spectacle qui entendent se partager le pactole ».
C’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot, pas dit qu’elle enterre cette taxe que beaucoup aimerait facultative. C’est même la position des plateformes, étant entendu qu’au final, c’est l’abonné qui aurait à la payer, de l’ordre de quelques centimes en plus par abonnement. Et pourquoi ? Pour financer les actions nombreuses du CNM. A ce sujet, vous retrouverez ici l’interview de son président Jean Philippe Thiellay, au micro d’Antoine Baduel.