Bruxelles : Le Fuse peut rouvrir, mais en fait c’est un vrai coup dur. Explications.

Publié : 26 janvier 2023 à 9h14 par Antony HARARI

Le Fuse
Le Fuse
Crédit : Instagram officiel fusebrussels

« Cette décision est tragique pour Bruxelles ». 
Cette déclaration de Lorenzo Serra de la Brussels By Night Federation (la fédération représentant les professionnels de la vie nocturne) résume parfaitement la situation. Car cette affaire concernant le Fuse dépasse le cadre du club. C’est l’affaire d’un quartier historique, et au final de la ville de Bruxelles qui risque de voir peu à peu sa vie nocturne confrontée au même type de problème.

A savoir, ces plaintes pour le bruit. Car c’est bien une plainte d’un voisin du Fuse qui est à l’origine de toute cette histoire. Le mythique club techno avait du fermer ses portes suite à cette plainte, en attendant la décision de Bruxelles Environnement qui est survenue hier.

Et le couperet est tombé. Sauf que chaque camp ne l’interprète pas de la même manière. Oui, l'Institut bruxellois se félicite de la réouverture du club. Sauf qu’en accompagnant cette réouverture de fortes restrictions, il programme une sorte de potentielle mort lente.

En effet, il y a d’abord le présent. Une réouverture possible mais avec des limitations de bruits pour lutter contre les nuisances. Des restrictions sonores qui sont, vous vous en doutez bien, incompatibles avec la vie d’un club techno. Les dirigeants du Fuse ont déjà indiqué qu’ils allaient essayer de faire avec pour le moment, tout en craignant clairement pour l’avenir du club, mais aussi pour toute la club culture.

Car, l’autre information principale est l’obligation pour le Fuse de déménager dans les deux ans ! Une décision haute en symbole, car le club quittera alors le quartier historique des Marolles, quartier connu pour sa vie nocturne rythmée notamment par la techno. On peut normalement penser que si le Fuse est chassé du quartier, pourquoi la même histoire n’arriverait-elle pas aux autres clubs et discothèques du centre de Bruxelles… Inquiétant…

Tant que les clubs Techno concernés ne seront pas reconnus comme des lieux culturels (comme à Berlin), on peut s’attendre à d’autres fermetures ou d’autres déménagements forcés hors des centres-villes. C'était le message lancé par la pétition en ligne pour soutenir le Fuse et qui a recueilli plus de 65 000 signatures. 


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