Faut-il boycotter les Victoires de la Musique ?

Faut-il boycotter les Victoires de la Musique ?

Ce vendredi aura lieu la cérémonie des Victoires de la Musique 2023, non sans controverses.

L’abandon des catégories par genre musical, la surreprésentation d’un tout petit nombre d’artistes multi récompensés, tout concourt à un évènement en vase clos, excluant de fait les musiques électroniques.

D’où la question du jour : faut-il boycotter les Victoires de la Musique ? Faut-il organiser une contre-programmation ou en l’occurrence, une cérémonie propre aux musiques électroniques ?

La question se pose car, à l’image des plateformes de streaming qui avantagent les scènes pop et urbaines, les Victoires finissent par invisibiliser tout un pan de l’industrie musicale… ce qui est d’autant plus navrant sur une émission de service public qui devrait tendre, au contraire, à récompenser le plus d’acteurs possibles, à valoriser l’horizon culturel le plus vaste qui soit.

La quasi-disparition de l’électro aux Victoires est aussi dangereux qu’absurde. Absurde parce que les artistes de musiques électroniques sont celles et ceux qui s’exportent le mieux, concourant ainsi à l’image culturelle de la France. En cela, c’est toujours pareil chez nous : on n’est jamais prophète en son pays, comprenez, il est de bon ton de dénigrer nos réussites, nos talents.

Absurde enfin, d’abandonner l’électro, car la scène française regorge de talents, de newcomers, qui s’illustrent aussi par un grand éclectisme. On parle ainsi de la bouillonnante scène techno – il en sera question ce jeudi soir dans l’Happy Hour FG avec notamment le DJ/producteur, label manager Laccechi. On parle aussi de la scène house, de la scène plus alternative représentée par ces nouveaux explorateurs qu’on aime tant : Worakls, French 79, Thylacine, Fakear, etc... Tous ont eu une actu ou single en 2022, les Victoires n’en ont repéré aucun ! Si la « Victoire » est celle du moins-disant, ce sera sans nous.

Alors boycott ou pas ?