Le Québec toujours privé de ses clubs

Avec grande classe ou avec beaucoup de difficultés, les clubs du monde entier ont progressivement rouvert leurs portes à la faveur des déconfinements observés dans la plupart des pays. En Europe, les capitales clubbing les plus célèbres ont redémarré ou s’apprêtent à le faire – à Paris comme à Londres ou Berlin. D’autres pays n’ont jamais connu de fermetures comme le Brésil.

Et il existe désormais – non pas un village gaulois parce qu’il s’en passerait bien – mais une exception à ces vagues de réouverture : le Québec. Après presque 2 ans de fermetures des clubs, les autorités québécoises refusent toujours de donner son accord pour une reprise d’activités des clubs, alors que c'est déjà le cas pour de nombreuses institutions culturelles.

Une situation que ne comprennent les acteurs de la vie nocturne, ils étaient ainsi plus d’un millier de manifestants, le week-end dernier à Montréal, pour exiger la réouverture des clubs. « Open dance floors (ouvrez les pistes de danse) », se voulait une manifestation militante et festive, lancée par Tommy Piscardeli, propriétaire du Stereo, le plus célèbre club du Québec.

Pour le journal La Presse, une réouverture des clubs devient pressante mais les scientifiques sont plus prudents : l’Université du Québec à Montréal dit « qu’il fallait demeurer prudent et attendre avant d’autoriser la danse dans les bars et restaurants. » cite ainsi La Presse. Pour autant, la filière des clubs ne désarme pas et a lancé une pétition pour réclamer « Le rétablissement du droit de danser ». A ce jour, elle recueille près de 6.000 signatures.
Et puis, à l'instar de la France avec l'Appel des Indépendants, le secteur de la nuit québécoise se structure et vient d'organiser le Sommet de la Nuit de Montréal.

Pour en savoir plus sur l’état catastrophique de la scène club du Québec et au-delà, de la scène culturelle, un conseil n’hésitez pas à lire ce dossier de nos confrères de Trax Magazine qui donne la parole aux principaux acteurs de la vie nocturne québécoise.