Clubs/festivals : le Sénat planche pour une réouverture

Publié : 5 mars 2021 à 15h48 par Patrick Urban

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Crédit : Hanna Tche / @ Unsplash

Le monde de la culture en France souffre depuis un an maintenant. Douze longs mois sans aucune activité, sans trop avoir, non plus, de visibilité quant à la suite. La relance du secteur donc est devenue une urgence, un des enjeux majeurs pour préparer au mieux demain et éviter ainsi, une razzia.

C’est dans cette optique que les sénateurs ont décidé de prendre les devants. Une mission d’information sur les effets des mesures anti-covid s’est penchée hier sur la situation de la culture. En plus de faire un état des lieux du secteur, cette réunion s’est chargée d’émettre tout un tas de propositions qui permettrait de rouvrir des salles de concert, des clubs ou autres lieux festifs sans risque de propagation du virus et donc, dans le respect des normes sanitaires.

« Il est possible de rouvrir des lieux de spectacles et qu’ils soient sécurisés y compris sans respect de la distanciation physique »

Selon Antoine Flahault, l’un des intervenants lors de la réunion, les organisateurs de soirées doivent s’inspirer du modèle barcelonais. La ville a récemment organisé un concert-test qui a réuni près de 500 personnes « tous debout, tous serrés et avec un port du masque très respecté » rappelle le directeur de l’Institut de santé globale de la faculté de Genève. Et le résultat est sans appel : « zéro cas recensé ».

« Il est [donc] possible d’avoir des lieux de spectacles et qu’ils soient sécurisés y compris sans respect de la distanciation physique » affirme Antoine Flahault. Mais quid des festivals en plein air ? Ces derniers peuvent avoir lieu à condition d’honorer un protocole sanitaire strict comme une jauge plafonnée à 5 000 participants, tous assis, masqués et distancés les uns des autres. Là encore, le médecin estime qu’ils ne présentent aucun risque de circulation du virus et que de telles contraintes paraissent démesurées. Il prend l’exemple, entre autres, de la Fête de la Musique 2020 qui n’a fait état d’aucun cluster.

Les avions et TGV en guise d’exemple

Pour les clubs et salles de concert, même son de cloche : des solutions existent. Antoine Flahault préconise de prendre exemple sur les transports ferroviaires et aériens : « sur les centaines de millions de passagers en 2020, seuls 44 cas ont été recensés ». Ce maigre bilan s’explique par la régénération de l’air provenant de l’extérieur. Celle-ci intervient toutes les « 3 à 5 minutes » dans la carlingue de l’avion.

Certes, une telle régénération de l’air avec les techniques et les moyens d’un TGV ou d’un avion reste irréalisable pour nos clubs à cause de son coût. « Une ventilation augmentée et améliorée » n’est pourtant pas hors de portée des lieux festifs clos. Celle-ci passerait par « l’installation de purificateurs d’air qui améliorerait la qualité de l’air ambiant » assure le médecin.

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