"Les discothèques : les sacrifiées du gouvernement"
30 novembre 2020 à 11h37 par Christophe HUBERT
Contrastant avec la récente tribune des festivals français, résolument optimiste, les clubs français font de nouveau entendre leur colère.
Dans un communiqué, Thierry Fontaine président d’UMIH Nuit (Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie) et Laurent LUTSE, président UMIH des cafés, brasseries et établissements de nuit, interpellent une nouvelle fois le gouvernement sur la situation des clubs.
Les discothèques : les sacrifiées du gouvernement, dit ce texte qui reproche aux autorités de ne pas avoir levé le flou sur une réouverture des clubs, alors que d’autres secteurs savent quand ils pourront théoriquement rouvrir.
« Les professionnels de la nuit et des discothèques naviguent à vue, depuis plus de 9 mois de fermeture administrative, dans un épais brouillard et sans perspective d’avenir » rappelle l’UMIH.
De plus, les représentants des acteurs de la nuit dénoncent la précarité financière des établissements, malgré les aides publiques annoncées et demandent à ce que les discothèques soient dès maintenant inclues dans le nouveau programme de soutien.
Remontée, l’UMIH va jusqu’à déclarer : « Sur le plan économique, si l’État veut sauver les entreprises, il doit le faire avec justice et équité et sans discrimination ou sinon clairement nous annoncer : Vous allez disparaître parce que vous ne rentrez pas dans la bonne case, ou pire, parce que votre métier nous semble moins essentiel... »
De fait, clubs et discothèques sont à bout de nerf en France car il s’agit d’un des rares secteurs sans perspective d’avenir. La nouvelle alerte de l’UMIH interpelle aussi bien le Ministre de l’Economie qu’il devrait mobiliser sa collègue de la Culture, Roselyne Bachelot.