Création du Front Electronique, contre le RN

Création du Front Electronique, contre le RN

On vous en parlait en début de semaine, le monde de la culture est globalement peu mobilisé face au RN, dans la perspective des élections législatives. Le public aussi, est moins réceptif à ses appels, tribunes, pétitions, que par le passé.

Sur la scène électro, plusieurs acteurs ont toutefois pris la parole. Tels l’association Technopol, le festival Name et dernièrement, c’est le « Front Electronique » qui a été créé autour d'un double appel : faire barrage au RN et voter pour le Nouveau Front Populaire.

Un Front emmené par près de 200 artistes, labels, médias, vidéastes, etc… qui s’inquiètent d’une possible accession au pouvoir, du parti d’extrême droite.

« Notre communauté culturelle, plurielle et inclusive, doit absolument se mobiliser pour garantir l’avenir des espaces de libertés que nous avons construits ensemble. » dit ce Front Electronique, qui prévoit désormais des mobilisations diverses, sur le terrain : organisation d’événements, de talks, de soirées et de lives stream notamment.

Un refus du Rassemblement National, sur le front des valeurs donc, tant il est vrai que les musiques électroniques, portent dans leur ADN l’idée même de la lutte contre le racisme et les discriminations. Des premiers clubs house de New York ou Chicago, terres de protection pour les femmes, les gays, les afro et latino-américains – aux spots de liberté, d'émancipation, incarnés à différentes périodes par le Palace, le Queen ou l’An-fer de Dijon. Dès l’émergence de la house et de la techno, les musiques électroniques ont marché côte à côte avec les droits de l’Homme, l’égalité homme/femme, la lutte contre toutes formes de racisme.

Reste à savoir quel écho aura cet appel, s’il entraîne une mobilisation plus large de la filière électronique et surtout, s’il sera entendu par le public, amateur de musiques et de fêtes électroniques.

En attendant, le Front Electronique liste l’impact que pourrait avoir un RN au pouvoir : remise en question de la liberté d’expression, censure de contenus artistiques, mise en danger du régime de l’intermittence, baisse des subventions et des budgets culturels, et au final, une fête moins libre.

Vous trouverez ici le lien pour signer l’appel du Front Electronique