Arnaud Rebotini accusé de violences sexuelles

Arnaud Rebotini accusé de harcèlement et de violences sexuelles

Accablant, l’article de Mediapart concernant l’agence de booking Wart Music autour de violences sexuelles de plusieurs artistes dont elle a la gestion. Accablant surtout , l'article traitant du DJ Arnaud Rebotini.

Le journal numérique a en effet recueilli 7 témoignages de femmes qui accusent le célèbre DJ/producteur de harcèlements et d’agressions sexuelles.

A travers ces récits qui courent sur une dizaine d’années, Médiapart dresse le portrait d’un artiste bien trop entreprenant, lui-même qualifiant son comportement de « dragueur relou, à l’ancienne, mais je ne pense pas avoir été un agresseur sexuel ».

Un comportement qui a visiblement indisposé son ancien compagnon de route musical, Ivan Smagghe, avec qui Arnaud Rebotini formait le groupe Black Strobe et qui, répondant à Médiapart, déclare : « On avait des divergences artistiques fortes mais aussi des divergences au sujet de ses attitudes problématiques de drague reloue, à une époque où on ne parlait pas encore d’agression »

Cela dit, aucune plainte n’a été déposée même si les faits relatés dans Médiapart relèvent du pénal.

L’avenir dira si la justice se saisit de ce dossier, elle nous amène, au-delà du cas particulier, à réfléchir aux violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la musique, et à la libération de la parole des femmes.

Pour mémoire, Arnaud Rebotini est un artiste majeur de l’électro française, auteur notamment de la bande originale de « 120 Battements par minute », pour laquelle il a reçu le César de la meilleure musique en 2018.

Retrouvez ici le dossier de la rédaction de Médiapart sur le MeToo dans l'industrie musicale [accès payant]