Burning Man, l’éternel début de la fin

26 août 2024 à 12h16 par Christophe HUBERT

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Crédit : @screen video

Burning Man, l’éternel début de la fin

Il est peut-être trop tôt pour tirer des conclusions. Reste que les grands-messes que sont Coachella et Burning Man – ce dernier venant d’ouvrir ses portes, il se déroule jusqu’au 2 septembre – ne semblent plus aussi attractives qu’avant.

Pour preuve, les billets ont du mal à partir. Ainsi de Burning Man qui pourtant, chaque année, défraie la chronique avec une folie artistique et musicale, en plein cœur du désert de Black Rock dans le Nevada américain. Il peine à remplir sa jauge à 100%. On verra le bilan de l’édition de 2024 mais est-ce le signe que le public commence à s’en détourner ?

Plusieurs raisons pourraient expliquer cela : les prix exorbitants des places (plus de 600 euros pour le tarif de base, sans compter le parking, lui aussi, très cher), le fait d’être devenu un summer break pour cadres sup' ultra fortunés, et l’empreinte carbone de ce festival démesuré (même s’il a dans son ADN, le souci d’un impact écologique proche de zéro).

Burning Man souffre également d’un désintérêt d’une jeunesse américaine, qui ne colle plus tout à fait à l’âme du festival. Burning Man et sa folie, sa liberté créatrice, sa volonté d’exploser les barrières entre les gens, son altermondialisme, etc… tout cela ne semble plus intéresser un public, avide de grands spectacles à filmer à l’iphone et de raouts festifs alignant les stars de la pop ou de la dance.

Mais ne soyons pas alarmistes, Burning Man est donné pour mort chaque année, nombreux sont ceux qui le souhaitent et qui déroulent sur les réseaux et dans les médias, leur prophétie (qu’ils espèrent auto-réalisatrice). Burning Man devrait toutefois réunir cette année encore, plus de 70.000 personnes. Une foule bigarrée qui assistera, en clôture, à la traditionnelle mise à feu d’une gigantesque sculpture de bois. Dans l’intervalle, Burning Man rendra un hommage appuyé à la free party Supernova, dont le public a été décimé lors des attaques terroristes du 7 octobre dernier en Israël. Une installation spéciale a été érigée dans le désert du Nevada avec ce mot d’ordre « We Will Dance Again ».

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