Le nombre d’abonnés est-il devenu plus important que le talent artistique ?

Le nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux, est-il devenu plus important que le talent artistique ? C’est en tout cas ce que pense Hardwell.  

Le producteur hollandais était l’invité de nos confrères du magazine We Rave You, il y a une dizaine de jours lors d’une journée de conférence à Breda aux Pays-Bas, ville natale d’Hardwell. 

L’occasion pour lui de revenir sur sa vision actuelle des musiques électroniques, et il semblerait que l’auteur du tube Spaceman ait une dent contre les bookers. « Honnêtement, les promoteurs aujourd’hui ne regardent que votre nombre de followers et ce que vous faites sur les réseaux. La musique est devenue secondaire. Je déteste dire ça, mais c’est la vérité. »  

Le nombre d’abonnés au détriment du talent artistique, la quantité plutôt que la qualité, une vision pas vraiment flatteuse de l’industrie musicale actuelle. Bien que ces propos sonnent quelque peu comme réactionnaires, force est de constater qu’ils sont malheureusement vrais, les cachets des artistes n’ont jamais été aussi élevés, et cela est dû notamment aux réseaux sociaux, plus un artiste a d’abonnés, plus il est cher. 

Cela nous amène à une autre question : les promoteurs ont-ils réellement le choix ? En effet, les organisateurs sont soumis à des objectifs de rentabilité, au même titre que n’importe quelle autre entreprise. Et quoi de mieux pour s’assurer de remplir son événement qu’un artiste largement suivi sur les réseaux sociaux ? La réponse est simple : un artiste encore plus largement suivi sur les réseaux sociaux. 

Pour rappel, la pionnière de la hard techno, Paula Temple, a mis fin à sa carrière de DJ il y a quelques semaines, notamment, car elle ne se reconnaissait plus dans le mouvement actuel, basé sur la performance et les réseaux sociaux.