Le Sept (ou le Club Sept) du Rétro Vintage

13 octobre 2024 à 10h23 par Gwenael BILLAUD

Le Sept (ou le Club Sept) du Rétro Vintage

Le Sept (ou le Club Sept) est une mythique boîte de nuit parisienne située au 7, rue Sainte-Anne. Fondée le 18 décembre 1968, elle fut à l'origine du disco en France et a fermé en 1980. 

Fabrice Emaer en fut le propriétaire ; Michel Gaubert ou Guy Cuevas en furent les disc-jockeys, avant de rejoindre le Palace. 

Le Sept fut avant tout le premier lieu de Fabrice Emaer. Vu de l’extérieur, ce club gay n’avait rien de singulier. Une petite porte noire, une sonnette, et un physio à moustache pour vous ouvrir l’antre du paradis (et du disco). A l'intérieur ? Des femmes extraordinaires, comme les mannequins de Saint Laurent (le lieu est du reste reconstruit dans le film Saint Laurent de Bertrand Bonello) qui escortaient le couturier, des artistes british inconditionnels de la débringue (Jagger ou Bowie) et des séducteurs et des jeunes punk... Ils s’entassaient dans l'étroitesse de cet espace tout en longueur, et se mêlaient à la haute, afin de se réunir dans un univers accessible au débordement, et créatif dans son design décoratif et sonore : des néons de couleur au plafond, et une sonorité soul, funk et disco mixée par Guy Cuevas, un fondateur de l’importation de musiques noires à Paris. Le Sept fut donc le premier club où le son disco fut joué, et qui a inspiré la version de La Vie en rose de Grace Jones. On y rencontrait Iggy Pop, Michel Guy, le ministre de la Culture de l'époque, Copi, Patrick Juvet, Simone Signoret, Yves Saint Laurent, Andy Warhol, Diana Ross 

crédit photo Philippe Morillon

 Fabrice Emaer, dans l’éclat de toute sa démesure, ouvrait indistinctement le Palace, et fermait le Sept en 1980.   

Le club était au centre du quartier gay de l’époque, proche du Palais-Royal. Le club possédait un restaurant très chic au rez-de-chaussée et une piste de danse au sous-sol. 

. « La décoration était simple mais brillante : des murs en miroirs et un plafond recouvert de néons multicolores qui flashaient au rythme de la musique. Car ce qui rendait le Sept si particulier, c’était la qualité de sa musique. Si le Colony se spécialisait dans la new wave, le Sept était déjà l’épicentre du disco, avec le DJ Guy Cuevas aux platines. Ce n’était donc pas vraiment un club de drague, plutôt un rendez-vous « jet set ».  

 

Grace Jones, Guy Cuevas, Georges Tarditi, Privilège 1981

L’équipe du Palace, de gauche à droite,
Gilles Roignant, inconnu, Sylvie Grumbach,
Fabrice Emaer, Gérard Garouste,
Claude Aurensan et Dominique Segall.
© François Dymant

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