Le Watergate de Berlin ferme ses portes

Le Watergate de Berlin ferme ses portes

Cette fois c’est la bonne, c’est définitif. Dans quelques mois, fermera l’un des clubs les plus iconiques de Berlin, le célèbre Watergate.

Après 22 ans de bons et loyaux services, ce club techno baisse les bras, faisant face à des problèmes financiers visiblement insolubles. « Nous sommes confrontés à une énorme pression financière » dit le cofondateur de Watergate, citant la hausse des coûts et l’inflation, ajoutant « ce qui nous a finalement conduit à la décision de ne pas prolonger le bail du club. »

Si Watergate ferme pour une raison propre, on ne peut pas s’empêcher de raccrocher cette triste fin au constat fait partout en Europe depuis plus d’une décennie : partout les clubs ferment. D’abord les discothèques dont le modèle est le plus fragile, désormais les clubs parfois boudés par la nouvelle génération, souvent confrontés à la hausse des cachets des artistes. Plus largement, et c’est d’ailleurs ce que dit l’équipe du Watergate, les clubs vivent une panne de sens, après avoir contribués à mondialiser les musiques électroniques. Les DJs étant partout, remplissant des stades et privilégiant les festivals, le club a perdu son monopole de lieu de rencontre entre les artistes et le public.

Seront-ils sauvables, ces clubs ? On posera la semaine prochaine, la question à David Guetta qui sera l’invité d’Antoine Baduel et de l’Happy Hour FG, lui qui a géré bien des établissements au début de sa carrière. On évoquera aussi, au-delà des lieux, la club culture qui défini(ssai)t les musiques électroniques autour des valeurs d’accueil, de respect, d’égalité et d’inclusivité.

En attendant, Watergate prévoira une série de fêtes de clôture jusqu’à fin 2024, conviant quelqu’une des meilleures signatures techno comme Sven Väth ou Charlotte De Witte.