Rave party de Redon : Amnesty International dénonce une dérive du maintien de l'ordre
14 septembre 2021 à 12h41 par Christophe HUBERT
C’est le genre de rapport qui, par les temps qui courent, va forcément faire polémique. Amnesty International a publié ce mardi, les résultats de son enquête sur la free-party illégale de Redon (Ille-et-Vilaine) de juin dernier, qui s’était soldé notamment par une main arrachée et par des échauffourées avec les forces de l’ordre.
L'usage prolongé de gaz lacrymogènes et de grenades pour disperser de nuit des centaines de participants […] est emblématique des dérives du maintien de l'ordre en France.
Selon ce rapport, « la force n'était ni nécessaire ni proportionnée et les conditions d'intervention contraires aux principes de base des Nations unies », dénonce Amnesty International. Et l’ONG de poursuivre, plus polémique encore : « L'usage prolongé de gaz lacrymogènes et de grenades pour disperser de nuit des centaines de participants […] est emblématique des dérives du maintien de l'ordre en France. »
Une sortie qui devrait de nouveau faire polémique tant il est difficile parfois de souligner les manquements des forces de l’ordre. Pourtant, comme le souligne Amnesty International dans son rapport : « les forces de l’ordre ont lancé pendant plus de sept heures des grenades lacrymogènes et assourdissantes sur une foule, de nuit, y compris des grenades susceptibles de mutiler les personnes. L’utilisation de ces armes dans des conditions aussi dangereuses a conduit à des dizaines de blessures: plaies, fracture, brûlures, mais aussi des crises de panique et détresse respiratoire. »
Pour rappel, la free party du 18 juin, en hommage à Steve Maia Caniço, mort noyé à Nantes en 2019, avait dégénéré suite à une opération de police controversée. Il y avait eu plusieurs blessés chez les participants comme chez les forces de l’ordre. Par ailleurs, le sound system avait été détruit par les policiers, sans que le préfet n’en ai donné l’ordre.