Banger, le film de So Me arrive sur Netflix

Publié : 3 avril 2025 à 12h57 par Christophe HUBERT

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Crédit : @presskit

Banger, le film de So Me arrive sur Netflix

Un DJ star en fin de carrière qui se fait recruter par la DST pour infiltrer un réseau mafieux, avouez que c’est surprenant !
Et c’est le synopsis de « Banger » qui débarque sur Netflix, un film partant d’un DJ, de la part d’un réalisateur qui en connaît un rayon : So Me. Graphiste, clippeur pour le label Ed Banger, il a en tête 1001 histoires sur les DJs, sur la production musicale, bref, il avait déjà de sérieuses pistes pour démarrer une comédie qui aligne au casting Vincent Cassel, Laura Felpin ou encore Mister V !

Et d’emblée, le pari est tenu. Double pari. Celui de faire sourire, d’aligner les caméos d’icônes de l’électro tricolore (Justice, Pedro Winter dans une scène géniale et en miroir de Paul Mirabel, Philippe Katerine, et d’autres). Et celui de ne pas être dans le cliché du film de DJ parlant de DJ avec des DJs.

La production électro, les DJs sont certes au centre du film - saluons d’ailleurs l’incarnation de Vestax alias Vincent Cassel, en DJ parfaitement crédible - mais très vite, tout cela n’est que prétexte pour nous raconter une autre histoire, rocambolesque. So Me parvient donc à nous étonner, à glisser quelques coups de griffes subtils à l’industrie musicale (les égos, les ghost producers…) et l’ensemble est plutôt réussi.

Cela dit, l’alignement quasi-excessif d’humoristes ou assimilés ne parvient pas à maintenir à flot le rire, dans une comédie où on attendait quand même, quelques punchlines bien mémorisables ! Exception faite de Panayotis Pascot et de la performance d’Alice Moitié qui décidement, gagne à passer devant la caméra.

Et cela semble d'ailleurs être devenu un classic chez Netflix de survendre un casting, pour s'assurer d'une couverture médiatique optimum, surtout en convoquant les humoristes/créateurs de contenus à fort taux d'engagement. Ca ne remplace pas le vide mais ça évite de se payer une campagne de promotion...

Si « Banger » est un titre club, on en savoure la progression, la montée… mais le drop arrive bien trop tôt, au milieu du film. Après, tout se traîne, l’intrigue perd de son panache, le rire, de son éclat, l'histoire flirte avec la caricature. Plus de clin d'oeil musical, un OSS 117 sans les blagues, une fin aussi soulageante qu'insatisfaisante.
So Me signe ici son premier film en tant que réalisateur. On doit lui reconnaître que dans l’ensemble, on se laisse convaincre, embarquer dans un scénario prometteur, que visuellement le film est beau et que les (rares) plans de fêtes et de clubs sont eux aussi très aboutis.

« Banger » ne sera donc probablement pas un banger de Netflix mais tout au plus, la jolie prod à la mode, ce mois d’avril.

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