Drumsheds, à deux doigts de la fermeture
Christophe HUBERT
Drumsheds, à deux doigts de la fermeture
On s’y presse. D’autant plus qu'il incarne une forme de continuité du mythique Printworks. Drumsheds est LE club londonien par excellence, warehouse gigantesque et passage obligé pour les touristes de la fête (classé 67e dans le Top 100 des meilleurs clubs de la planète).
Mais Drumsheds est aussi sur la sellette. Le club anglais n’est pas victime de son succès ni d’une énième opération immobilière dont Londres a le secret, non, Drumsheds a une épée de Damoclès au-dessus de la tête… à cause de son incompétence !
C’est du moins ce que souligne un rapport de la police métropolitaine, suite à deux décès qu’a connu Drumsheds l’an dernier.
Le premier est lié à la consommation de drogues et les enquêteurs pointent de « graves manquements » du personnel du club. En effet, une personne d’abord prise en charge suite à un malaise, a finalement été relâchée dans la soirée, au lieu d'être transportée à l'hôpital. Elle décédera quelques heures plus tard.
Le second, c’est une attaque au couteau au sein de l’établissement. Un client a dû être hospitalisé et la police dénonce des ratés dans les fouilles au corps de la sécurité et un manque de coopération des équipes du clubs, a tel point qu’elle a alors envisagé la fermeture pure et simple de Drumsheds.
Autant dire que les dossiers à charge sont lourds et pourtant, les autorités locales ont décidé hier, de maintenir la licence d’exploitation, imposant toutefois à Drumsheds de sérieuses conditions. Autorités qui n’ont pas été aussi loin qu’exigeait la police à savoir, réduire la jauge du club (actuellement de 15.000 personnes) ou encore imposer une numérisation des cartes d’identité de tous les clients.
Reste que Drumsheds va désormais devoir montrer patte blanche s’il ne veut pas que 2025 soit l’année de sa fermeture. La police, elle, a prévenu : elle va renforcer sa présence aux abords du club et exige d'être immédiatement alertée en cas de problèmes.