Boiler Room tente de contrer les appels au boycott

Boiler Room tente de contrer les appels au boycott

Eteindre l’incendie au plus vite. Quelques jours après les premiers appels à boycott lancés par des artistes, Boiler Room riposte en publiant un long message sur les réseaux sociaux.

Rappel des faits : Boiler Room a récemment été racheté par Superstruct, elle-même propriété d’une entreprise israélienne ou plutôt fonds d’investissement baptisé KKR. Rapidement, des artistes – notamment français - ont annulé leur présence aux futures éditions de Boiler Room au motif que KKR serait liée à des entreprises militaires et/ou intervenant en Cisjordanie et à Gaza.

L’appel à fait tache d’huile, le boycott s’intensifiant. Dans un premier temps, Boiler Room faisait savoir que son propriétaire n’intervenait pas dans ses activités ni dans la ligne artistique, mais cela n’a pas suffi.

Et Boiler Room d’aller plus loin, il y a quelques jours, affirmant dans un long texte être totalement autonome et se disant pro-Palestine. « Aucun investisseur, passé ou présent, n’a jamais eu d’influences sur notre travail, et cela ne va pas changer » dit l’équipe. Et pour que tout soit clair, Boiler Room rajoute – afin de ne pas être boycotté - soutenir le mouvement BDS autrement dit… le boycott d’Israël.

Chacun aura son opinion sur la stratégie du boycott ou sur le fait qu’appartenir à une entreprise israélienne ne vaut pas nécessairement validation de la politique du gouvernement israélien, reste que l’épisode Boiler Room est un nouvel exemple d’une importation du conflit Israël/Hamas dans le domaine de la culture, et les difficultés, raccourcis que cela peut créer, on avait pu l’observer en Allemagne ou encore au Royaume Uni.

On rappellera également que la rave party « Supernova » organisée en Israël le 7 octobre 2023 – durant laquelle plus de 260 personnes ont été tuées, dont des artistes électro – avait des prestataires israéliens, des organisateurs israéliens et pourtant, prônait la paix avec les Palestiniens et la création de leur Etat.